Le Salève

Au départ du Coin (parking du Club Special à côté des courts de tennis), quelques-unes des plus belles difficultés du Salève. Un parcours assez court mais plutôt exigeant, réservé aux randonneurs expérimentés. Au programme : les Etiollets, le pas de la Mule, le trou de la Mule par la Paroi de la Lamain, la vire du Bonhomme, le Bonhomme, les Etournelles et descente par l'Orjobet. Carte IGN 3430 OT.

Diaporama : https://youtu.be/ssUu1kCWMw0

Parcours approximatif : (vraiment à titre indicatif, le gps fait des siennes dans ce secteur du Salève)

http://my.viewranger.com/track/details/NTU5ODk5NQ==

Durée totale : 3h30 environ, pauses comprises

Distance : 5 km env.

Dénivelé positif : 520 m env. Altitude de départ: 670 m env. Altitude maxi : 1190 env.

Niveau : difficile

Difficultés :parcours très aérien, falaises vertigineuses, chutes de pierres fréquentes, une dizaine de passages de grimpe (cotation I, II et quelques III ; peut-être 2c pour les spécialistes). Cetitinéraire comporte des passages dangereux.Sujet au vertige s’abstenir. Ce parcours est à éviter l’hiver ou par temps humide. Si possible, partez tôt le matin, vous aurez moins de risque d’avoir des personnes qui provoquent des chutes de pierres (presque inévitable !) en dessus de vous, spécialement sur les Etiollets.

Accès : du Pas-de-l’Échelle (douane de Veyrier), prendre la N206 en direction de Collonges-sous-Salève ; peu après la hauteur de Bossey et la douane de Pierre Grand, prendre à droite, écriteau « Le Salève »; monter toujours tout droit sur le chemin des Bornants, la route de la Combe puis la route de la Croisette. Peu avant « Le Coin », après des courts de tennis, prenez à gauche et garez sur la grande esplanade.

Itinéraire : du fond du parking, empruntez le chemin qui monte à droite en direction des falaises. Vous entrez dans un sous-bois et serpentez entre des rochers en suivant un balisage rouge. En sortant du sous-bois, restez à gauche et longez la paroi (secteur des Varappes) pourgagner le pied du cirque des Etiollets. Le début du sentier des Etiollets n’est pas forcément évident mais chacun trouvera son chemin dans ce terrain caillouteux. L’idéal est de franchir la petite paroi face à vous (petits pas de grimpe faciles) ; vous pouvez aussi passer par la droite en continuant un bout direction Sud, de manière à éviter la paroi précitée et les chutes de pierres, fréquentes à cet endroit. On débouche à gauche d’une faille à côté d'un rocher. Peu après, sur votre gauche, le trou de la Roche Fendue. Vous trouvez alors le début de la sente des Etiollets ; ça grimpe sur la droite dans des gradins rocheux, par paliers, sur un sentier très caillouteux, plus ou moins marqué. La sente revient à gauche dans l’axe du cirque ; on arrive au pied d’une paroi verticale où vous trouverez un câble (câble des Etiollets - 1966) avec quelques anneaux; un petit saut vous permet d’attraper le bas du câble et après un rétablissement, vous pouvez franchir ce ressaut (six mètres) pour atteindre un petit promontoire. On continue à gauche, pour traverser le flanc; un câble suvi d’une chaîne sécurisent le cheminement. En longeant la crête des Etiollets, on gagne un petit replat (vue splendide : la face Ouest des Varappes, la plaine, le lac Léman et le massif du Coin). Poursuivez sur la droite ; le sentier traverse le cirque. Vous arrivez aux pieds des parois que vous longez (à peu près au milieu, il y a une inscription « ...Vires Bütikofer » ; les vires commencent à niveau, peu après, aux pieds des échelons en métal). Grimpez sur la paroi (4 m) à gauche de l’inscription (quelques pas de grimpe ; repérer les petites prises patinées dans la roche). Continuez sur la droite ; nouvelle paroi (la Vire aux Limaces ; 10 m) ; grimpez d’abord par la droite dans une fissure de 4m puis tirez à gauche dans la dalle munie d’une tige de fer. Après un passage horizontal délicat, on retrouve un terrain moins scabreux. Après une chaîne et un câble, la vire s’élargit. On longe cette vire jusqu’à atteindre un surplomb, en bordure de falaise (vue plongeante impressionnante sur la carrière du Coin) ; on s’élève encore un peu dans les rochers en revenant un peu au centre du cirque jusqu’aux pieds d’une paroi de quelques mètres que vous escaladez facilement grâce à une chaîne (perso, je préfère l'éviter en passant sur la gauche ; escalade facile). Parvenu dans un sous-bois, tirez à gauche en direction de la crête ; encore quelques rochers à franchir et peu avant le bord de la falaise, vous gagnez le bas de la « râpe à fromage » (aussi appelé « Gruyère » ou « Fromage » ; il s’agit d’une grande plaque inclinée, la Dalle des Etiollets). Grimpez en vous servant des trous du « Gruyère » ; nous avons trouvé plus facile par la gauche. En haut de la dalle, on tire à droite le long de la paroi et on gravit encore quelques gradins rocheux (vous pouvez éviter la paroi du Gruyère en grimpant sur sa droite, en utilisant une faille bien marquée). Jolie coup d'oeil sur le drapeau savoyard et le Trou de la Tine. On débouche dans des éboulis, sur l’Esplanade des Etiollets. Sur votre gauche, l’Aiguille de la Mule ; vue dégagée sur Genève et sa rade, le Jura et le bassin franco-genevois.

On monte un peu sur l’Esplanade en direction de la Paroi du Bonhomme (pas trop) puis on prend à gauche (sentier discret) et on descend dans le Couloir de la Mule ; la sente devient escarpée et on rejoint le Pas de la Mule (Pas de la Chèvre ?). On franchit ce court ressaut rocheux en quelques pas de désescalade (prudence, c'est à pic en dessous) et on continue plus ou moins de niveau dans les gazons raides pour gagner le côté gauche du Couloir de la Mule. On remonte ensuite un pierrier pour rejoindre le début de la Vire Sarrot-Saut Gonet (cheminement compris entre la Grande Gorge et l’Esplanade de la Lamain).

On traverse l’Esplanade de la Lamain en longeant horizontalement la base des parois, à droite. On parvient dans un vaste amphithéâtre limité par des murailles surplombantes qui dominent le couloir de la Mule. Traversez ce couloir (dalles glissantes) et franchissez un court ressaut rocheux. Faites quelques pas à droite sur une plate-forme terreuse et escaladez ensuite obliquement la paroi à gauche grâce à quelques prises arrondies ascendantes (grâce à un randonneur isolé, nous avons pu constater qu'il est presque plus aisé de grimper par la gauche de la paroi en montant verticalement jusqu'à l'ouverture). Arrivé à peu près à l’aplomb du point d’attaque, on voit l’étroite fenêtre de la grotte (Trou de la Mule ; difficilement repérable dans la voûte qui ferme le dévaloir de la Mule). Positionnez vous face au vide (joli point de vue sur la rade genevoise au passage) et passez les jambes d’abord pour vous glisser dans ce trou de 2 m de profondeur (envoyez le sac à dos en premier, sinon ça coince !). Laissez-vous glisser et vous gagnez la partie supérieure de la Grotte de la Mule que vous traversez en quelques mètres pour déboucher dans le Cirque des Etournelles (on a en fait traversé le Sphynx de part en part).

En quittant la grotte, montez à gauche et à la hauteur de la Grotte de la Table, repérez la vire qui part à gauche, en longeant la paroi jusqu'aux Dominos ; empruntez cette étroite corniche horizontale (la vire du Bonhomme) qui va jusqu’au pied du Bonhomme; juste après la zone herbeuse, il y a un passage où vous devez marcher quelques mètres sur le gradin inférieur, avant de remonter pour retrouver la suite de la vire ; s’ensuit un petit passage de reptation et vous atteignez les blocs au pied du Bonhomme. Quelques pas de grimpe dans la faille à droite et vous atteignez la base des Dominos (possibilité de grimper sur le domino supérieur). Pas besoin de préciser que ce tronçon du parcours est très dangereux alors si vous décidez de l’emprunter, faites bien attention. De la faille du Bonhomme, faites quelques pas côté Nord et montez ensuite vers le Sphinx pour trouver une sente qui longe sa base, côté Etournelles, et passe devant la brèche (portail du Sphinx ; vous pouvez aussi emprunter le bonnet du Sphinx avec une petite désescalade pour atteindre la brèche) ; continuez à l’horizontale, presque jusqu’au bout du Cirque, sur la sente qui devient moins aérienne.

Quittez le cirque en suivant les Étournelles. Le sentier longe les parois rocheuses sur des vires vertigineuses, avec quelques « mains courantes » pour se tenir. On traverse une coulée terreuse (éboulement du 07.01.2011 ; en surplomb, on voit distinctement l’endroit d’où se sont détachés les rochers) sécurisée par un câble et après un angle droit, le sentier remonte un peu avant un petit passage où l’aide des mains est nécessaire (2 poignées en métal pour s’aider) ; vous continuez sur la vire supérieure (jolie vue sur le Trou de la Tine) sur une sente très aérienne. Il y a un petit passage délicat équipé d'une main courante, le long de la falaise « terrasse ». On continue dans la forêt, plus ou moins à plat ; restez à flanc de paroi sans remonter, jusqu’à ce que vous retrouviez le sentier de l’Orjobet (altitude 1130m); amorcez alors la descente. Vous traversez la Grotte d’Orjobet à la sortie de laquelle il y a une petite passerelle en bois ; le sentier est pentu et fait des lacets dans les rochers et le long des parois, avec des marches taillées dans la roche (quelques passages délicats, souvent équipés de câbles). Après le petit tronçon dans le passage ressemblant à une tranchée, ne continuez pas à gauche mais prenez à droite (il devrait y avoir un cairn sur le talus) et suivez la sente, très pentue par endroits, qui vous amènera à une clairière, au pied du secteur des varappes. Continuez tout droit dans le bois pour retrouver le tronçon d'itinéraire emprunté à la montée et rejoindre le parking.

« Le mépris de notre nature est une erreur de notre raison »

Réflexions et Maximes - Vauvenargues