Le Salève

Mont Salève : au départ du Coin, la Roche Fendue, les Etiollets, les Vires Bütikofer, Cirque et sentier des Etournelles, la Grotte de l’Orjobet, « hors piste » côté Croisette puis descente par le sentier de l’Orjobet.  Pour randonneurs tous terrains.  Carte IGN 3430 OT

Diaporama :  https://youtu.be/5EAKV0oP29A

Durée totale :  3h 1/2

Dénivelé positif : 510. Altitude de départ : 690 m. Altitude maxi : 1200 m

Niveau : un bon moyen

Difficultés : passages aériens (l’aide des mains est nécessaire, particulièrement sur les vires Bütikofer – un baudrier et des longes peuvent être utiles; quelques pas de grimpe faciles). Chutes de pierres possibles par endroits. Parcours à éviter par temps humide. Cet itinéraire s’adresse plutôt à des personnes familiarisées à cette portion du Salève ou accompagnées par quelqu’un d’habitué ; il comporte des passages dangereux (une absence de vertige est requise)

Accès : du Pas-de-l’Échelle (douane de Veyrier), prendre la N206 jusqu’à Collonges-sous-Salève (possibilité de prendre à droite à l’aller, peu après la hauteur de Bossey et la douane de Pierre Grand, écriteau « Le Salève ») ; monter jusqu’à « Le Coin » (rte du Fer à cheval, rte du Poirier à l’Âne et rte de Vovray). Parking à droite avant la montée sur la Croisette.

Itinéraire : du parking,prendre le petit chemin goudronné qui monte (balisage). Juste après quelques maisons, prenez à gauche et traversez le pré en lisière de forêt. Peu avant un grand bosquet (il y a un chalet isolé juste derrière), prenez sur votre droite, entrez dans la forêt et montez en tirant tranquillement à gauche; vous rejoignez une sente que vous suivez en direction des falaises. Vous allez croiser un sentier mieux marqué (muret de pierres) et vous prenez à gauche jusqu’à rejoindre le bas d’un pierrier. Montez dans les amas de rochers en tirant à gauche pour longer et contourner la paroi lisse et verticale qui vous fait face. La Corne se trouve un peu plus haut à gauche ; sur votre droite,  la Roche Fendue que vous longez en remontant un peu. Vous allez voir une faille au pied de laquelle se trouve un bloc qui obstrue un peu l’entrée ; grimpez en passant légèrement sur la droite de ce bloc et pénétrez dans la cheminée qui marque le bas de la faille. Vous montez quelques mètres entre quelques rochers et continuez dans la faille (large d’environ 1 m) pour déboucher de niveau au pied du Cirque des Etiollets. Longez le bas du Cirque pour monter par la droite dans les gradins rocheux, par paliers, sur un sentier très caillouteux.

La sente revient à gauche dans l’axe du cirque ; on arrive au pied d’une paroi verticale munie d’un câble (câble des Etiollets). Un petit saut vous permet d’attraper le bas du câble et après un rétablissement, vous pouvez franchir ce ressaut (six mètres) pour atteindre un petit promontoire. On continue à gauche, pour traverser le flanc; un câble suivi d’une chaîne sécurisent le cheminement. En longeant la crête des Etiollets, on gagne un petit replat. Poursuivez sur la droite en traversant le cirque. Vous arrivez aux pieds des parois que vous longez; à peu près au milieu, il y a une inscription « ...Vires Bütikofer » (ceux qui continuent sur les Etiollets grimpent à côté de cette plaque) ; continuez la sente jusqu’aux pieds des échelons en métal ; vous êtes aux Vires Bûtikofer. Grimpez les échelons en faisant attention en arrivant en haut, c’est très aérien ; la sente continue à droite, tourne à gauche, à angle droit avant d'atteindre les tronçons où des câbles  sécurisent la progression par endroits, à flanc de parois à pic. Il y a des entailles régulières dans la roche pour poser la pointe des pieds mais assurez bien vos pas tout de même pour avancer « logiquement » ; il y a plusieurs passages délicats où il n’est pas possible d’utiliser les longes.

On désescalade une petite paroi avant de continuer sur un sentier un peu moins gazeux. On retrouve vite les falaises à pic, avec quelques cheminées à remonter ; par endroits, c’est plutôt étroit. Après un dernier bout assez pentu (avec la « grenouille » en surplomb) et un couloir de pierrailles, on entre dans une forêt clairsemée pour retrouver un terrain plus « calme ». On retrouve le sentier du Chaffardon (cairn) que l’on suit en montant à gauche. Petite variante : peu avant l’endroit où un arbre déraciné est en travers du sentier, prenez à droite sur une élévation caillouteuse que vous remontez pour vous rapprocher des parois ; redescendez ensuite en longeant les parois. Vous rejoignez le bas du Cirque des Etournelles que vous remontez (en restant au pied des parois le cheminement est à peine plus aisé). On passe successivement devant la Grotte de la Mule et celle de la Table. Encore quelques petits pas d’escalade (une rampe en métal pour aider à la progression) et on rejoint le début du sentier des Étournelles (point de vue superbe sur le Cirque, le Bonhomme, le Sphinx et le bassin franco-genevois).

On quitte le cirque par la droite en empruntant le sentier des Étournelles qui longe les parois rocheuses sur des vires vertigineuses, avec quelques « mains courantes ». On traverse une coulée terreuse (éboulement du 07.01.2011 ; en surplomb, on voit distinctement l’endroit d’où se sont détachés les rochers) sécurisée par un câble et après un angle droit, le sentier remonte un peu avant un petit passage où l’aide des mains est nécessaire (2 poignées en métal pour s’aider) ; vous continuez sur la vire supérieure (jolie vue sur le Trou de la Tine) sur une sente très aérienne. Il y a un petit passage délicat équipé d'une main courante, le long de la falaise « terrasse ». On continue dans la forêt, plus ou moins à plat ; restez à flanc de paroi sans remonter, jusqu’à ce que vous retrouviez le sentier de l’Orjobet que vous empruntez à la descente. Vous traversez la grotte de l’Orjobet ; après la passerelle en bois, suivez le sentier encore un peu et après quelques cavités et un passage caillouteux, laissez le sentier qui continue à descendre et prenez à gauche à flanc de paroi ; ça va grimper sur un terrain assez glissant.

Quelques belles curiosités géologiques en chemin. S’ensuit un passage avec quelques pas de grimpe (il y a une corde pour faciliter cette petite escalade). Prenez ensuite à gauche en longeant une terrasse herbeuse un petit bout et remontet alors franchement dans le sous-bois. Vous rejoignez le haut du sentier de l’Orjobet que vous suivez à droite ; vous passez le balisage (Sur Orjobet ; 1200 m) et peu avant La Bouillette, juste avant de sortir de la forêt, à une petite intersection, prenez le sentier qui descend sur la droite et continue en lisière des bois. Le cheminement se poursuit en légère descente ; après une petite courbe à droite, vous verrez un genre de fossé sur la droite ; enjambez la barrière et suivez-le. Quelques beaux blocs plus loin, montez légèrement pour rester à gauche du fossé qui s’apparente déjà plus à un petit défilé. Après le franchissement de quelques arbres déracinés, on continue de longer cette curieuse et irrégulière « dépression couloir » par la gauche, au mieux des obstacles. Le décor est aussi sauvage que surprenant. Sur ce petit tronçon, vous verrez une multitude de failles et de trous alors soyez prudent. Le terrain est très accidenté et encombré d’arbres déracinés et de rochers de tailles diverses. Vous allez gagner un petit replat avec une falaise à pic au bout ; descendez sur la gauche pour rejoindre un petit ravin dans lequel vous descendez un peu avant de le traverser pour retrouver une faille-couloir en cul-de-sac que vous franchirez par la gauche ou en escaladant les rochers pour cheminer sur la crête. Après quelques centaines de mètres en montagnes russes, vous retrouvez le sentier de l’Orjobet que vous descendez pour rejoindre le parking.

«Vous vous êtes évadés du monde biologique, de ses limites et de la lenteur de son histoire, vous avez fait un monde où les structures par vous organisés supplantent les organismes, prennent des dimensions non biologiques et sont sujettes à une évolution prodigieusement accélérée.»

Bertrand de Jouvenel, " la civilisation de puissance "