Le Salève

Rando en boucle au départ du parking de l’Observatoire ; descente par la Grande Gorge jusqu’au Rocher de Onze heures, on enchaîne avec le Sarrot Saut Gonet, le Trou de la Mule, les Vires Rosselet, on remonte un bout l’Orjobet pour revenir à notre point de départ par le sentier de la Corraterie ; à mon avis, le Sarrot-Saut Gonet est le sentier le plus beau et le plus sauvage du Salève ; ce sentier (et ses vires) permet une traversée depuis la Grande Gorge jusqu’au Cirque des Etournelles.  Carte IGN 3430 OT

Diaporama :   https://youtu.be/F6tUmeKdrNI

Vidéo réalisée par mon compagnon de rando : (ne pas tenir compte de la montée par la Grande Gorge intérieure qui n’a pas été tournée cette fois-ci ; Sarrot à partir de 3’30’’) https://www.youtube.com/watch?v=g1ww0aSiZkU

Durée totale :  4h

Dénivelé positif (et négatif) : 400m env. Altitude maxi : 1250 m (départ et arrivée : 1240).

Niveau : assez difficile

Difficultés : sentes très aériennes ; plusieurs passages avec quelques pas de grimpe faciles (un peu moins évident pour le Trou de la Mule) ; chutes de pierres fréquentes ; il est plus prudent de s’assurer pour le passage du Saut Gonet. Parcours à éviter par temps humide ou à la mauvaise saison.  Cet itinéraire comporte des passages très dangereux et est plutôt réservé à des randonneurs confirmés (une absence totale de vertige est requise).

Accès : depuis Étrembières,  montez à Monnetier-Mornex puis suivez la route des 3 Lacs ; passez devant la gare supérieure du téléphérique, les 13 arbres, le parking du monastère bouddhiste et le parking de l’Observatoire où vous garez.

Itinéraire : du parking de l’Observatoire, 1250 m, partez en direction de la Croisette et suivez le balisage « Grande Gorge Nord » ; peu après, empruntez le sentier qui part à droite « Gd Gorge » et descend en lacets dans la forêt. Le terrain est très pentu et vous continuez de descendre en serpentant dans un grand couloir terreux et caillouteux ; vous franchissez une passerelle (1080 m env.) et gagnez rapidement le Rocher de Onze heures avec sa petite esplanade et son beau point de vue sur le fond de la Grande Gorge et le haut de la Gd Gorge intérieure. Vous quittez ensuite le sentier de la Grande Gorge en descendant dans un terrain caillouteux (cairn) ; quelques dizaines de mètres plus bas, vous allez trouver une vague sente qui descend à gauche (marque rouge sur un rocher) en passant dans la croupe herbeuse sous le Rocher de Onze Heures,  pour longer ensuite les parois. On traverse un petit ravin de cailloux pour rejoindre le débouché de la Grande Gorge Intérieure (inscription « Sarrot Saut Gonet / Gd Gorge intérieure » sur la paroi); c’est tout droit. Après deux petits ravins, montez franchement en face en tirant à droite, en suivant au mieux la sente qui rejoint  les parois (balisage rouge plus ou moins visible).

On atteint ensuite le début du sentier du Sarrot-Saut Gonet ; le balisage, qui restera rouge, n’est pas toujours évident dans ce sens. Après une nouvelle petite montée, on progresse à plat le long des falaises sous de belles voûtes (voûtes du Sarrot) ; s’ensuit un passage équipé de chaînes puis une vire aérienne avant la traversée de la Gorge du Sarrot. Après avoir franchi cette gorge, il y a un marquage rose sur la gauche qui conduit au Pas de l’Araignée ; nous on continue tout droit à flanc de pente pour fouler une vire qui va devenir très aérienne. On s’accroupit pour franchir un passage délicat et après un cheminement bien gazeux, on passe au pied du magnifique Pilier de la Cathédrale pour atteindre le fond de la gorge de la Grande Varappe que l’on traverse. On continue à niveau sur une vire herbeuse aérienne (vous verrez une inscription rouge  « Lamin » ). Profitez du point de vue, il est superbe, tant sur la Grande Varappe que sur la rade et son Petit Lac. Après un parcours sur une vire confortable, on traverse la gorge du Palavet (toujours une jolie vue sur la Grande Varappe et le lac Léman) en poursuivant au même niveau, toujours à flanc de parois. La végétation se densifie un peu et on atteint la gorge de l’Evorse ; ne perdez pas le balisage de vue. On s’éloigne légèrement des parois pour descendre franchement dans la gorge ; prudence, c’est glissant !

Descendez environ 80m jusqu’à une pente peu boisée sur votre gauche ; traversez alors la ravine et suivez une sente peu marquée qui remonte en direction des parois. Vous passez ensuite le Canapé (et oui, encore un !) sur une vire câblée avec quelques petits changements de niveau ; il y aurait également un endroit nommé « Salle à manger » . Après un petit pas de grimpe, on poursuit sur une vire herbeuse également câblée.  La vire cesse ensuite pour déboucher sur un court passage où le moindre faux-pas est interdit ; juste après, il y a une chaîne accrochée à un arbre, sur votre gauche, grâce à laquelle vous grimpez pour franchir le fameux passage du Saut Gonet (court éperon rocheux) où le mot « aérien » prend tout son sens ; l’encordement est vivement recommandé.  Restez attentif encore une vingtaine de mètres car le vide est encore bien présent. On chemine ensuite sur un terrain beaucoup plus agréable avant de déboucher sur l’esplanade de la Lamin ; le Sphinx est juste en face. Continuez le long des parois jusqu’au fond d’un vaste amphithéâtre limité par des murailles surplombantes qui dominent cette partie de l’Esplanade de la Lamain (en haut du Dévaloir de la Mule ; le Pas des Chèvres se trouve un peu plus bas à l’ouest). Une fois sous la voûte (au pied de la paroi de la Lamin ; le Sphinx est  au-dessus), escaladez la paroi en tirant sur la droite d’abord, pour revenir légèrement sur la gauche ensuite pour arriver au niveau du trou (ne grimpez pas trop ; le trou est difficilement repérable dans la voûte et ne se révèle que lorsque l’on est devant) dans lequel il faut pénétrer en passant les jambes en premier ; envoyez d’abord le sac à dos, c’est étroit. On accède alors à la grotte de la Mule (ou du Sphinx) que l’on traverse (en fait, on traverse le Rocher du Sphinx) ; elle s’élargit et s’ouvre par une large baie dans le Cirque des Etournelles.

Sortez par la gauche en faisant une grande enjambée, puis descendez au pied du cirque ; empruntez ensuite une sente discrète qui part à gauche le long des parois des Etournelles (sous-bois). S’ensuit une succession de larges balmes et vires avec de belles particularités géologiques. Il y aura un petit passage où il faut passer en contrebas d’un bloc ; un peu plus loin, vous allez vous retrouver devant une petite barre rocheuse qui barre le passage ; passez par la droite (jolie vue sur la plaine Ouest et le Mont Piton depuis un petit promontoir) en passant derrière l’abre mort et descendez entre la barrière rocheuse et le promontoir précités. On continue plus ou moins à flanc de falaise avec quelques ravines à traverser. Après un court passage équipé d’une chaîne, la sente s’interrompt devant une belle paroi lisse d’environ 10m qu’il faut desescalader au moyen d’une chaîne (à changer à l’occase...). Vous retrouvez une sente que vous suivez direction Trou de la Tine pour rejoindre le sentier de l’Orjobet que vous remontez. Vous traversez la Grotte de l’Orjobet puis, après quelques lacets, passez devant le Trou de la Tine (1250 m), avant de suivre le balisage « Téléphérique gare supérieure » pour emprunter le sentier de la Corraterie jusqu’au bout. Au balisage « Corraterie 1200 m », continuez en direction du téléphérique ; le sentier entre dans la forêt, longe la crête pour finir en lisière des bois et vous retrouvez votre point de départ.

« C'est la personne humaine, libre et créatrice qui façonne le beau et le sublime, alors que les masses restent entraînées dans une ronde infernale d'imbécillité et d'abrutissement »

Albert Einstein

Sources :

- Le Salève (H.-C. Golay)

- Le Guide du Salève (Jean-Jacques Boimond et Bernard Wietlisbach)

- Guide des varappes du Salève (bossus & briquet)