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Vires Bütikofer et Vire Sarrot-Saut Gonet

Publié le 25/12/2012 à 21:12 par rochsnake
Vires Bütikofer et Vire Sarrot-Saut Gonet

 

 

Un superbe parcours en boucle au départ du Coin, dans la partie la plus sauvage et spectaculaire du Salève. Cet itinéraire est idéal pour observer des chamois ; en fait, ce sont plutôt eux qui nous observent ! Carte IGN 3430 OT – Mont Salève

 

Diaporama : https://youtu.be/hiHkiLAVDuw

 

Tracé approximatif : http://www.everytrail.com/view_trip.php?trip_id=1945463

 

 

Durée totale :       4h10 env., allure normale

Dénivelé positif : 460 m env. Altitude de départ 690; altitude maxi, env. 1150 m.

Niveau :                  Un bon moyen

Difficultés :        Sentiers aériens, falaises vertigineuses, chutes de pierres fréquentes, petits passages d’escalade (I et II), quelques franchissement de ravines, pentes herbeuses très raides. Cet itinéraire peut être qualifié de dangereux ; la vigilance doit être permanente. Sujet au vertige s’abstenir. Ce parcours est à éviter l’hiver ou par temps humide.

 

 

 

Accès :du Pas-de-l’ Échelle (douane de Veyrier), prendre la N206 jusqu’à Collonges-sous-Salève ; monter jusqu’à « Le Coin » (route du Fer à cheval, route du Poirier à l'Âne et route de Vovray). Parking à droite avant la montée sur la Croisette.

 

 

Itinéraire : du parking (altitude 690 m), prendre le petit chemin goudronné qui monte (balisage). Juste après quelques maisons, prenez à gauche et traversez le pré en lisière de forêt (lors de notre passage, il y avait d’impressionnantes traces laissées par les sangliers qui avait labouré le sol de leurs groins puissants). Peu avant un grand bosquet (il y a un chalet isolé juste derrière), prenez sur votre droite et dirigez vous vers les falaises (il y plusieurs sentes plus ou moins marquées). Après une courte pente, vous sortez de la forêt pour grimper dans un grand pierrier que vous remontez pour gagner le pied du cirque des Etiollets (sur la gauche, le secteur des Petites Varappes). Le début du sentier des Etiollets n’est pas forcément évident mais chacun trouvera son chemin dans ce terrain caillouteux. L’idéal est de franchir la petite paroi face à vous (petits pas d’escalade faciles) ; vous pouvez aussi passer par la droite en continuant un bout direction Sud, de manière à éviter la paroi précitée et les chutes de pierres, fréquentes à cet endroit. On débouche à gauche d’une faille à côté d'un beau rocher. Peu après, sur votre gauche, une petite visite au trou de la Roche Fendue s’impose ; on longe une immense faille couloir à l’intérieur de la Roche Fendue jusqu’au trou qui donne côté Jura (on peut d’ailleurs passer par là pour les Etiollets mais le rocher est patiné et l’itinéraire convient plus au grimpeurs qu’aux randonneurs). Revenez sur vos pas pour retrouver le début de la sente des Etiollets ; ça grimpe dans les gradins rocheux, par paliers, sur un sentier très caillouteux, plus ou moins marqué. On tire un peu sur la droite avant de revenir côté Roche Fendue, jusqu’au pied d’une paroi. Un câble vertical (câble des Etiollets) avec quelques anneaux annonce la couleur ; un petit saut vous permet d’attraper le bas du câble et avec un petit rétablissement, vous pouvez grimper (une dizaine de mètres) jusqu’à un petit promontoire. On continue en longeant les rochers; une main courante sécurise le cheminement. On gagne un petit replat d’où la vue est splendide (la plaine, le lac Léman et le massif du Coin; par beau temps bien sûr !). Poursuivez le sentier en traversée, sur la droite (quelques chênes égaient le parcours). Arrivés au pied d’une paroi rocheuse (à peu près au milieu, il y a une inscription « ...Vires Bütikofer » ; ceux qui continuent sur les Etiollets grimpent à côté de cette plaque), vous la longez et continuez la sente jusqu’aux pieds des échelons en métal. Les vires Bütikofer vous attendent. Je vous conseille d'utiliser un baudrier. Grimpez les échelons en faisant attention en arrivant en haut, c’est très aérien ; la sente continue à droite, tourne à gauche, à angle droit avant d'atteindre les tronçons où des câbles « sécurisent » la progression, à flanc de parois à pic. Il y a des entailles régulières dans la roche pour poser la pointe des pieds mais assurez bien vos pas tout de même pour avancer « logiquement » ; il y a plusieurs passages délicats où il n’est pas possible d’utiliser les longes. On désescalade une petite paroi avant de continuer sur un sentier un peu moins gazeux avec quelques essences éparses ; prudence tout de même. On retrouve vite les falaises à pic, avec quelques cheminées à remonter ; par endroits, c’est plutôt étroit (admirez le joli menhir naturel au passage). Après un dernier bout assez pentu et un couloir de pierrailles, on retrouve une forêt clairsemée et un terrain plus « calme ». On retrouve le sentier du Chaffardon (cairn) que l’on suit en montant à gauche. Après un petit parcours en sous-bois (composé principalement de chênes, de hêtres, quelques ifs et même du houx), on rejoint l’esplanade des Etiollets et un balisage multiple, au pied de la paroi du Sphinx, avec le Cirque des Etournelles à droite. Continuez à droite, direction « Etournelles » ; en restant au pied des parois le cheminement est à peine plus aisé. On passe successivement devant la Grotte de la Mule, ou Grotte du Sphinx (elle possède 2 entrées ; si vous passez par celle du haut, allez jusqu’au fond de la grotte; il y a une petite ouverture, le Trou de la Mule, avec une jolie vue sur la rade de Genève, côté Gorge de la Mule) et celle de la Table. Encore quelques petits pas d’escalade (une rampe en métal pour aider à la progression) et on rejoint le début du sentier des Étournelles (juste en dessous, côté ouest, il y a un promontoire avec un point de vue superbe sur le Cirque, le Bonhomme, le Sphinx et le bassin franco-genevois). Continuez à gauche et suivez la sente étroite sur une vire, le long de la paroi (prudence, c’est vertigineux !) jusqu’à la petite brèche, appelée « Portail du Sphinx » ; à travers cette brèche, joli point de vue sur la rade de Genève (on peut suivre la vire, jusqu’au bout du Sphinx ; de là, en descendant prudemment sur la gauche, on peut atteindre le Bonhomme). Franchissez la brèche et longez la paroi à droite avant de commencer de remonter le fond du Dévaloir de la Mule ; restez près des rochers en remontant le pierrier très pentu (éboulis), c’est plus facile. Dès que vous voyez une vire bien marquée sur la gauche, traversez le Dévaloir et empruntez cette vire direction plaine (on se trouve au dessus de la paroi de la Lamin avec l’esplanade du même nom plus bas ; parfois orthographiée « Lamain »). Sympathique coup d’œil sur le Sphinx. On poursuit à flanc de pente en grimpant gentiment afin de gagner le pied des parois que l’on va longer sur la gauche ; prudence, les falaises sont vertigineuses. À partir de là, le cheminement va rester relativement horizontal. Ne comptez pas trop vite sur un balisage; restez au plus près des parois, en haut des pentes herbeuses.

 

On va prendre le Sarrot-Saut Gonet « en cours de route », afin d’éviter le couloir (dévaloir) de la Mule et le Saut Gonet; un petit peu dommage c’est vrai mais nous n’avons pas voulu prendre trop de risques, le terrain étant très glissant (on peut aussi emprunter le Sarrot-Saut Gonet depuis l’Esplanade des Etiollets en franchissant le Pas des Chèvres ; scabreux !).

Après un parcours à flanc de parois, on passe à côté d’un petit abri en bois (tout le matériel pour passer la nuit : bois, scie, grille à barbecue...) ; on continue de longer les falaises avec quelques passages délicats (glissade interdite) pour rejoindre la Gorge de l’Evorse. Sur les hauts du couloir, quelques belles cascades glacées sur les rochers. Traversez et remontez un tout petit peu en retrouvant le bas des parois ; on commence à voir quelques traces de balisage rouge (plus facile à voir dans l’autre sens). On atteint la Gorge du Palavet ; il faut cheminer prudemment le long d’un terrain très pentu composé de gradins herbeux où il ne ferait pas bon glisser. On passe au creux de la gorge et on continue au même niveau. On progresse souvent en traversée, en pas successifs. Restez attentif car les falaises sont vertigineuses.  On atteint la Grande Varappe ; le site est impressionnant, autant que magnifique. On franchit le fond de la Gorge en traversant le bas d’un ravin avant de poursuivre de niveau sur un sentier étroit à flanc d’une falaise à pic. On sort du « U » de la Gorge ; plein les yeux ! Attention, la sente reste étroite et dangereuse. On retrouve quelques arbres, en longeant toujours les parois rocheuses, avant d’atteindre la Gorge du Sarrot (séparée en deux dans le haut) que l’on traverse en s’y enfonçant légèrement. S’ensuit un petit bout sur des pentes herbeuses, une vire assez aérienne, à flanc de parois voûtées avant de retouver des terrains herbeux très pentus (un passage équipé de chaînes) et après une courbe à droite, on arrive à la Grande Gorge. On descend sur la gauche, en suivant une vague sente très pentue (balisage rouge) avant de remonter plus ou moins en face. Une dernière grimpette assez raide et après un dernier effort, on gagne la plateforme du Rocher de Onze heures avec une vue superbe sur la Grande Gorge. Tout au long de cet itinéraire, vous aurez de très beaux points de vue sur le bassin franco-genevois, le Jura, la Rade et le Petit Lac. On amorce la descente en empruntant le sentier de la Grande Gorge ; après quelques lacets en terrain pentu, on passe dans une belle forêt garnies de blocs erratiques épars, recouverts d’une belle mousse émeraude. Parvenu à une intersection balisée (Sentier Grand Gorge, altitude 610 m), prendre à gauche et suivre « Circuit géologique par Le Coin ». On chemine à plat jusqu’à la route de la Croisette ; suivez-là jusqu'au parking du Coin.

 

N.B. Le cheminement qui parcourt la Grande Varappe est un des premiers itinéraires que les grimpeurs aient tracés sur la montagne ; ainsi, c’est du nom de cette suite de passages que dérive historiquement le mot varappe, étendu aujourd’hui à tout escalade rocheuse (source : guide des varappes du Salève, 1965).

 

P.S. Je remercie Emmanuel de m'avoir accompagné et de m'avoir fait découvrir cette balade mémorable.

 

 

"La montagne offre à l'homme tout ce que la société moderne oublie de lui donner"

(auteur inconnu)